Bonjour, je m’appelle Gwellaouen Nédellec, mais tout le monde ici m’appelle Gwell. Je suis originaire de France, plus précisément de Bretagne, où j’ai grandi à la campagne jusqu’à mes 18 ans.
J’ai obtenu mon baccalauréat et j’ai eu envie d’aventure, de voyages… Enfin aussi parce que les écoles de graphisme que j’avais choisies ne m’ont pas sélectionnée. J’avais donc un an devant moi pour au moins améliorer mon anglais… Puis, on m’a parlé du Service volontaire européen (SVE), qui permet aux jeunes jusqu’à 26 ans de faire du bénévolat partout dans l’Union européenne. Tout l’été, j’ai envoyé des CV et lettres de motivation dans toute l’Europe… Jusqu’à ce qu’un matin de Septembre, je reçoive un appel d’une agence de Slovaquie qui cherchait quelqu’un en urgence après un désistement de dernière minute. C’est ainsi qu’a commencé mon voyage vers l’Est. Je suis restée en Slovaquie pendant un an. Ça été une super expérience pour moi. J’ai tout d’abord découvert une nouvelle langue, le slovaque, ce qui m’a ensuite permis d’apprendre rapidement le tchèque, les deux langues étant très proches. Niveau culinaire j’ai découvert une autre cuisine, moins variée que la française, mais qui vaut le détour pour ses halušky, pirohy, quenelles…
J’ai passé un an en Slovaquie, puis je suis retournée en Bretagne pour entrer à l’université de Rennes. J’ai choisi d’étudier l’anglais et j’ai pris le tchèque comme option pour ne pas perdre le slovaque que j’avais appris (les deux langues sont tellement similaires que les tchèques et les slovaques se comprennent mutuellement). À la fin de ma licence, un prof nous a proposé de participer à un projet européen, cette fois-ci intitulé « Comenius », pour devenir assistant de langues dans une école en Europe. Or je voulais voyager à nouveau, car l’adrénaline des voyages me manquait. J’ai donc rempli le formulaire de candidature et, quelques mois plus tard, j’ai reçu une réponse m’informant que j’étais acceptée dans une école primaire de République tchèque, à Kolín. L’expérience n’était censée durer qu’une année scolaire, mais étonnamment (je n’avais jamais imaginé devenir prof) le travail d’enseignante me plaisait beaucoup et j’ai donc décidé de rester et de continuer. J’ai enseigné pendant sept ans supplémentaires dans des écoles primaires et collèges de Kolín et ses environs.
Mais après ces 8 ans d’enseignement, j’avais besoin de changement. On m’a proposé un poste de représentante commerciale pour une grande entreprise, pour laquelle je devais m’occuper du marché français. Ce travail m’a permise d’acquérir davantage d’expérience et de compétences. Cependant, j’ai pris conscience que le travail de bureau ne me convenait pas tout à fait et j’ai réalisé que j’avais toujours voulu vivre de mes créations. C’est ainsi que l’idée de La Goélette a germé petit à petit.
Pourquoi des galettes ? Tout d’abord, parce que j’adore les galettes ! Et aussi parce que c’est une spécialité bretonne. Tous ceux qui vivent loin de chez eux depuis un moment savent qu’il y a des aliments ou spécialités de nos régions qui nous manquent. Pour moi, c’était les galettes de blé noir et le beurre salé. En France, on peut acheter des galettes toutes prêtes, que l’on réchauffe et que l’on garnit à la maison comme on veut (ou suivant ce que l’on a à la maison!). L’art de la galette n’est donc pas forcément appris de génération en génération (ce qui est mon cas).
Après plusieurs mois sans pouvoir déguster de bonnes galettes, j’ai eu envie d’essayer moi-même. Les débuts étaient très décevants! La pâte était très difficile à étaler dans la poêle…bref, j’ai galéré! Dès que j’ai vu une pub de crêpière électrique, j’en ai acheté une pensant que ce serait plus facile avec le matériel adéquat. Sauf que manier le rozell (la spatule qui étale la pâte), c’est tout un art! Mais j’ose dire qu’après 12 ans de persévérance, j’ai appris à les faire suffisamment bien pour pouvoir les partager avec vous 🙂
Et pourquoi La Goélette? Tout simplement parce que c’est un mélange de « Gwell » et « galette » et la symbolique de l’oiseau marin me plaisait bien.
Merci de m’avoir lue jusqu’à la fin, à bientôt sur les marchés 🙂